L’originalité absolue de tout être humain
Chaque être humain a une existence propre et une totale autonomie structurelle. On sait, qu’après bien des atermoiements, le consensus international des neuro-scientifiques a reconnu récemment que même un jumeau monozygote, mono-placentaire ne dispose pas à 100% de la même chaîne ADN que son jumeau propre.
La notion de sosie, de clone parfait, est donc à l’inverse absolu de la nature de l’aventure humaine : nous passons notre vie à vivre avec le reste de l’humanité et à tenter de comprendre et accepter nos différences avec les autres, et donc notre Soi !
Plus nous prenons conscience de notre personnalité, plus nous nous montrons capable d’affronter avec calme et vérité les moments les plus complexes et douloureux de notre vie. Inversement ce sont souvent ces moments, ces « épreuves » qui nous aident à prendre une conscience plus vraie de nous et du monde, à progresser.
Au-delà des lois, normes et cadres indispensables à la marche courante de la vie en société, le chemin essentiel pour chacun est d’abord de comprendre qui il est,
Puis d’identifier plus ou moins vite sa vocation, la voie à laquelle il ou elle est appelé.
Cela suppose de se donner une part de liberté, de s’autoriser à sortir des cadres pré-fixés, à assimiler les enseignements reçus non comme des vérités absolues, mais des repères, à ne pas être esclave d’usages ou de normes, mais à savoir en capter les apports les plus significatifs pour construire et nourrir progressivement sa route personnelle, celle que l’on rencontre vers 40/50 ans, étape que Jung a nommé « l’individuation ».
Ainsi les logiques de la vie et la construction des codes n’ont de sens que pour aider chacun à mieux vivre en communauté. Par contre, en aucun cas, ces réglementations ne doivent être mises au service d’elles-mêmes. La loi doit être servante de la vie, et non l'inverse. Comme on le lit dans des textes sacrés, « le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat (Marc 2, 27) ».
Les lois doivent être conçues en faveur des êtres humains et de leur vie collective et sociétale, et non l’inverse. L'être humain, dans son essence, doit être prédominant face aux lois. C'est vrai pour toute loi.
Rappelons-nous les propos du juriste et philosophe Jean-Etienne-Marie Portalis qui disposait, dans son Discours Préliminaire sur le Projet de Code Civil français, que « les lois sont faites pour les hommes, et non les hommes pour les lois ». Idem pour tout ce qui contraint.
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